Fausse couche, avortement et hypnose

Fausse couche, avortement et hypnose

Interruption volontaire ou involontaire de grossesse (fausse couche et avortement)

 La fausse-couche ou l’avortement, toucherait une femme sur quatre au cours de sa vie. C’est une épreuve souvent minimisée.

Découvrez comment l’hypnose peut accompagner et peut fournir une aide précieuse aux femmes qui vivent cette souffrance.

En France, une grossesse déclarée sur cinq est interrompue brutalement par une fausse couche ou un avortement. C’est une épreuve douloureuse qui se retrouve chargée de tabous et de culpabilité pour la plupart des femmes.
Près de 40% des femmes souffrent de stress post-traumatique après une fausse couche ou un avortement. Néanmoins, pris pour une banalité, un suivi psychologique n’est pas forcement mis en place ou prévu dans cette situation.

Suivi psychologique après une fausse couche ou un avortement

Un suivi psychologique adapté devrait être proposé systématiquement, aussi bien à la femme qu’à son conjoint. Ces deux interruptions de grossesse (volontaires ou involontaires) sont associées à un deuil péri natal.

 

Une épreuve douloureuse

Il est fréquent d’entendre l’équipe médicale ou les petites phrases de l’entourage, qui pense faire bien, s’adresser aux femmes dont la grossesse vient de s’interrompre.

Les jolie phrases du styles « ce n’est pas grave », « vous êtes jeunes », « vous allez en refaire un », « ce n’est rien, ça arrive souvent », « c’est juste un essai raté, le prochain sera le bon  » ,  » etc…

C’est parole renforcent l’enfouissement des émotions ressenties par la maman.

Par ces propos maladroits, se voulant sans doute rassurants, « les professionnels, la famille ou les amis» ne mesurent pas toujours l’ampleur du drame qui se joue sous leurs yeux, ni du ressenti de la femme qui vient de le vivre.

La réalité comme vous l’avez compris est souvent toute autre.

Il est fréquent qu’elle soit vécue comme un tragédie, voire comme un véritable traumatisme pour les personnes qui y sont confrontées. Cela empêche la personne de vivre son deuil pleinement et de se faire aider le cas échéant.

Hélas, beaucoup considèrent qu’une perte dans les premières semaines n’est pas grave. On considère qu’elle est ”nécessairement liée à un problème et que par déduction, il vaut mieux que la grossesse s’interrompe”.

En effet une fausse-couche, aussi précoce soit-elle, ne signifie pas que la grossesse n’a pas été investie. Il arrive que, dès l’annonce de la grossesse, certains couples se projettent déjà dans ce que sera l’enfant, la vie de famille, les travaux etc.

 Accompagner avec l’hypnose une grossesse interrompue

Comment surmonter cette épreuve et aborder la prochaine grossesse en toute sérénité ?.

J’accompagne régulièrement des femmes et des couples dont la grossesse s’est interrompue volontairement ou involontairement, quelque soit la période. Ces séances m’ont permis de constater la souffrance émotionnelle, l’impuissance et le silence qui entourent ce traumatisme.

La plupart du temps, ces femmes ont enfoui une souffrance profonde.
En d’autres termes, elles ont mis dans une boite et enfermé leurs souffrances parce que c’est la seule solution qu’elles ont trouvé.
Le terme « fausse couche » représente déjà une partie de cette boîte : si c’est faux, c’est sans importance. Passons à autre chose…
En devenir, elle n’est plus qu’une « fausse maman » …
A l’inverse du fœtus qui est libéré, les émotions négatives continuent à vivres à l’intérieur d’elle tapies dans un coin du cœur.

La souffrance est alors enfouie, devenant culpabilisante, presque taboue, voire honteuse. Dans de nombreux cas, j’ai pu observer que, suite à une fausse-couche, certaines femmes peinent à être à nouveau enceintes. En outre, il arrive que cela prenne des mois, voire des années pour que l’heureux événement se reproduise.

Lorsqu’elles sont à nouveau enceintes, elles ont du mal à investir leur grossesse. Elles craignent de s’attacher au bébé et de souffrir à nouveau si cela devait se reproduire. Par conséquent, le fœtus ne grandit plus dans un cocon d’amour optimum, mais avec des peurs et des plaies non soignées « ex prendre la place d’un autre enfant » (on appelle cela une transmission transgénérationnelle)

En hypnose, nous allons aller chercher toutes ces émotions cachées pour les libérer. C’est comme un « cadeau » de l’inconscient qui demande avec force qu’on panse enfin cette plaie. L’accompagnement en :

  • Hypnothérapie

Constitue dans ce cas un outil permettant de lever les ”blocages traumatiques. Elle permet à l’inconscient de lever les résistances inconscientes pour permettre à une nouvelle grossesse d’arriver. Ainsi, on évite une transmission transgénérationnelle qui affectera plus tard l’enfant dans son évolution (sensation de ne pas avoir sa place sur terre ou d’avoir pris la place de quelqu’un d’autre, par exemple).

  • Hypnose prénatale

Permet, en outre, d’éradiquer les angoisses et inquiétudes en rapport avec leur futur bébé. Cela permet que la grossesse se déroule le plus sereinement possible à travers un lien mère-bébé sécurisé.

  •  Hypnose périnatale

Permet à ces femmes de conscientiser le refoulement de leurs émotions. Après cela, elles réalisent que la douleur est souvent encore présente, associée à la peur, l’incompréhension et les doutes que cela recommence.

Souvent, les « fausses mamans » ont une idée précise du sexe du fœtus et me disent « c’était un garçon, il aurait 16 ans aujourd’hui… » « Noël est un moment difficile à traverser, ma fille aurait 6 ans ». Elles lui ont donné un nom. L’enfant fantôme est là, il a un visage, une présence…

De même, elles ont la sensation de ne pas avoir « fait ce qu’il fallait »,
Ces femmes traînent souvent un sentiment de culpabilité (je ne suis pas capable de « fabriquer » un bébé).
Surtout lorsque le fœtus est parti tôt dans la grossesse, qu’il n’existe pas officiellement, qu’on n’a pas pu l’enterrer, faire son deuil, etc…

L’hypnose permet à ces femmes de terminer ce processus avorté. Il permet d’évacuer ces souffrances émotionnelles, parfois physique, qui se sont ancrées et d’emmener l’enfant dans un endroit où il sera bien.

De prendre le temps de regarder cet enfant-là. De sentir dans son corps comme ça fait du bien de savoir qu’il est maintenant en sécurité… laisser l’apaisement faire son travail de cicatrisation…

Oui, l’hypnose permet de terminer ce « processus avorté » (je n’ai pas choisi ce mot au hasard). Les femmes qui ont vécu une interruption volontaire ou involontaire de grossesse cachent souvent une grande souffrance. Certaines femmes vivent avec un « enfant fantôme » encore plus difficile à dire et à expliquer à nos proches.

En conclusion, l’hypnothérapie peut soigner avec douceur une plaie béante en faisant le deuil et l’accompagnement de cet enfant perdu.

Parlez en à votre médecin traitant